Le côté positif
Les entreprises cotées en bourse dans lesquelles les quatre fonds de placement Triodos proposés en Belgique peuvent investir se comptent au nombre d’environ 300. Le processus de sélection comprend les trois étapes suivantes : dans une première étape, les entreprises qui tirent plus de 50 % de leur chiffre d’affaires de produits ou services durables sont retenues pour intégrer l’univers d’investissement Triodos. Deuxième étape : les entreprises qui ne fournissent pas spécifiquement de produits ou services durables peuvent être retenues si elles figurent parmi les meilleures en matière de durabilité au sein de leur secteur. Pour déterminer ceci, leurs politiques et leurs performances en matière de durabilité sont analysées en fonction d’au moins septante critères de durabilité génériques et sectoriels. Ces critères se regroupent en trois thèmes liés à l’environnement, au social et à la gouvernance d’entreprise. Finalement, à l’issue de la sélection des sociétés spécifiquement durables (étape 1) et de l’identification des sociétés ’Best-in-class’ au sein de leur secteur (étape 2), les entreprises sont évaluées au regard’exigences minimales propres à la Banque Triodos. Aucune des entreprises sélectionnées pour faire partie de l’univers d’investissement Triodos ne peut être impliquée dans des activités qui hypothèquent, de manière significative et à long terme, le développement d’une société durable.
Nous obtenons de bons résultats, nous confie Veltmeijer. “Prenons l’imprimerie RELX, anciennement Reed Elsevier. Qui a diminué le prix à payer pour les publications scientifiques. Ce qui augmente l’accessibilité des résultats de la recherche scientifique. C’est en effet important pour les pays en voie de développement.”
Un cours responsable des grandes entreprises constitue un élément indispensable dans l’approche des grandes questions sociétales. Veltmeijer : “Les grandes entreprises ont énormément d’influence et peuvent amener un changement positif. La société de prêt-à-porter H&M investit sérieusement dans l’amélioration des conditions de travail dans des usines basées en Asie. Elle donne ainsi un exemple positif au reste de l’industrie textile. Prenons ensuite l’entreprise chimique DSM. Elle consomme par an autant d’énergie que la consommation en électricité de deux millions de ménages. Pour vraiment avancer dans l’approche du changement climatique, DSM doit également développer un caractère durable.
Le côté inspirant
Et c’est ce que fait l’entreprise, nous explique Fokko Wientjes, responsable de la durabilité chez DSM. “En 2015, nous avons décidé que pour 2025, la moitié de l’énergie que nous consommions devait être durable. Avec pour objectif final d’arriver à 100 %. Nous associons également la rémunération de la direction à nos objectifs de durabilité.”
Agir de manière durable et responsable avec la terre fait partie des activités clés de DSM, précise Wientjes. “C’est pourquoi nous estimons important d’entamer des discussions avec les parties et les investisseurs qui veulent précisément favoriser ce type de comportement. En tant qu’entreprise, nous effectuons bien entendu nos propres choix et formulons nos propres objectifs. Mais c’est inspirant de parler avec les investisseurs qui – tout comme nous – se préoccupent des thèmes de l’avenir tels que la durabilité. ”
L’histoire de DSM permet de se rendre compte de l’intérêt pour la société d’avoir – pour les grandes sociétés – un cours durable. Voilà ce que pense Eric Holterhues, gestionnaire des fonds SRI de Triodos. “Contribuer au développement durable et au changement positif, tels sont les objectifs de la Banque Triodos et de Triodos Investment Management, le gestionnaire de nos fonds d’investissement.”
“Les exigences sont élevées pour les types d’entreprises choisies par ces fonds. Les critères d’exclusion sont stricts. Les fonds ne reprennent évidemment aucun producteur de tabac ni aucune industrie d’armement. Ni aucune entreprise dont plus de 5 % provient de l’extraction de pétrole et de gaz.”
Le processus de sélection est long et intensif. Les experts de Triodos Research commencent par une sélection sur base des activités. Soit, les activités de l’entreprise sont durables, car ses produits ou services contribuent à la protection du climat, d’une vie saine et d’une planète propre. Soit, l’entreprise est parmi les plus performantes de son secteur d’activités en matière de durabilité, de rôle sociétal et de bonne gouvernance.
C’est alors que commence la véritable sélection, ajouter Rosl Veltmeijer. “Nous comparons nos critères pointus à chaque entreprise et déterminons dans quelle mesure elle y satisfait. Surgissent à ce stade énormément de questions, que nous abordons en détail avec les entreprises. En fonction des réponses, nous décidons si l’entreprise peut être reprise ou non dans l’univers d’investissement. Chaque entreprise est réévaluée régulièrement, au moins une fois tous les trois ans. L’intensité avec laquelle nous nous lions aux entreprises et menons nos discussions correspond à ce que l’on appelle “l’engagement”.
Le côté dynamique
L’engagement va parfois bien plus loin que le “simple” cours durable d’une entreprise individuelle. Veltmeijer : “Nous contribuons également à une législation plus stricte. Nous avons par exemple bataillé, en concertation avec d’autres acteurs comme nous, auprès de la Commission Européenne pour obtenir une réglementation imposant aux entreprises de montrer d’où provenaient leurs matières premières.”
Veltmeijer : “Ce type de matériaux est traité dans des appareils électriques. Bon nombre de ces minerais proviennent de mines de la République Démocratique du Congo. Les bénéfices sont souvent utilisés pour financier des belligérants dans le pays. Grâce à cette nouvelle législation, les entreprises seront obligées de rendre la provenance de leurs minéraux publique. C’est une première étape vers un comportement plus responsable.”
L’entreprise danoise Vestas, l’un des plus grands producteurs d’éoliennes du monde, n’a pas besoin de cet incitant à la durabilité. “Nous produisons de l’énergie durable et souhaitons par là même contribuer à un monde meilleur. Malgré le fait que nous nous occupons d’énergie durable, notre produit reste une machine faite d’acier et d’électronique. Nous avons donc les mêmes défis que bon nombre d’autres secteurs”, raconte Klaus Rønde, directeur durabilité de Vestas. “C’est pourquoi il est important de poursuivre le dialogue avec des investisseurs qui partagent notre vision.”
Les fonds de placement Triodos sont déjà impliqués depuis bien longtemps chez Vestas. Rønde : “Ce sont des investisseurs actifs qui consacrent beaucoup d’attention au dialogue qu’ils entretiennent avec nous. Ces débats nous aident à affiner notre cours durable. Ces derniers temps, les discussions s’orientaient en effet sur les matières premières que nous utilisons pour notre éolienne. Son extraction est-elle suffisamment responsable socialement ? À la suite des contacts avec Triodos Research, nous avons pu améliorer notre méthode de travail.”
Triodos Investment Management est un investisseur engagé, nous dit Rønde. “Mais ce n’est pas le seul investisseur durable. La durabilité est un thème de plus en plus important parmi les investisseurs. C’est terriblement positif. Avec Triodos, Vestas fait partie d’un mouvement en pleine croissance qui insuffle le changement positif dans la société.”
POURQUOI LES PLACEMENTS DURABLES ?
En qualité d’investisseur durable, vous encouragez les entreprises à un comportement plus responsable par rapport à la qualité de la vie et de l’environnement. En effet, les fonds de placement suivent une méthodologie durable stricte définie par la Banque Triodos. Ils vous permettent de contribuer au changement durable s’opérant dans des entreprises mondiales. À l’avenir, les entreprises qui auront le plus de succès seront précisément celles qui trouveront le juste équilibre entre rendement financier et responsabilité sociétale. Telle est notre conviction. Découvrez comment vos placements contribuent à un monde meilleur.
Photo (c) Samantha Marx via Flickr